dimanche 12 avril 2009

samedi 11 avril 2009

Journal de bord /4

Mercredi 1er avril - Près de Kempsey - NSW - 21h - ? kms

Ohlala, chémôneusse, on est partis de Brisbane sans faire une seule photo de la ville ou de la maison! Pourtant on a squatté cette super baraque pendant 5 jours! En même temps pour voir la baraque suffit de cliquer , et pour voir la ville, faut juste taper Brisbane dans Google.
J'ai pas bien compris c'est quoi exactement le boulot de Steven, notre couchsurfeur, mais pour une fois, c'était pas un militaire. Il était en plein rush et du coup il bossait tous les jours, y compris le samedi et le dimanche. Dommage, parce qu'on aurait bien aimé pouvoir rigoler un peu plus avec lui.
C'est étonnant, dans ce pays (c'est peut-être comme ça ailleurs tu me diras) les couchsurfeurs ne cherchent même pas à te connaitre un peu avant de te faire totalement confiance et de laisser leur maison complètement à ta disposition. C'est vraiment appréciable, cette hospitalité qui n'exige aucune contrepartie, mais ça contraste un peu avec le côté tellement flippé qu'ont les australiens sur des tas d'autres trucs.
Quand on est arrivés chez Steven, il y avait déjà là 2 autres couples, dont un qui partait le soir même, ce qui nous a permis de récupérer leur chambre. Restait donc un couple d'allemands, puis nous ont rejoins 2 petits frenchies qui faisaient un peu la même boucle que nous, mais dans l'autre sens, et sans voiture (et les stages de surf et camps de volontaires en plus).
Les étudiants allemands se cherchaient désespérément un 4x4 pour partir dans le désert, et ils doivent encore être en train de chercher.
Comme d'hab, on a profité de ces 5 jours pour se cuisiner enfin des bons petits plats, se connecter sur internet et faire un peu de flash, dormir dans une vraie chambre, flâner sur la grande terrasse, faire des lessives, et pis... acheter nos billets de retour en France... ou plutôt en territoire française d'outre-mer! Et ouep, le 3 octobre prochain on s'envole pour Nouméa. Tant qu'à être de l'autre côté, autant en profiter!
On a aussi été se balader un peu dans la ville, dans ses rues bondées... de gens, de magasins et restos en tous genres, de voitures et bus dans tous les sens.
Et pis y a aussi quelques pubs! On a atterri dans un bistrot sympa pour boire de la vraie bière, une Leffe (seules quelques bières australiennes sont brassées, les autres c'est de la poudre magique mélangée à de l'eau), et pis pour se faire des parties endiablées de... dominos.
Mais après 17h le bar est envahi par tous les gens qui bossent dans les tours du centre : costumes cravates, tailleurs et hauts talons. Ambiance particulière, du coup on va s'acheter un kebab plus loin.
Bière et kebab, vive la civilisation!
Mais on a quitté Brisbane et la civilisation. Enfin si on veut, étant donné qu'on est loin des déserts du début de notre périple. Cette côte-ci est beaucoup plus peuplée, normal c'est moins sec et chaud. On dort même dans nos sacs de couchage depuis notre arrivée à Brisbane.
On est d'abord allé faire un tour dans les montagnes au sud de la ville. Mais elles étaient sous le vent et la pluie. On a aussi essayé de voir le plus gros bâtiment en pisé de l'hémisphère sud, un golf resort, mais il était tout en chantier et semblait même plutôt moche de loin.
On est dont reparti vers la côte et la frontière avec les New South Wales.
Le mauvais temps nous a suivi (et ce ne sont plus vraiment des averses tropicales, ça dure plus longtemps). Ce qui ne nous a pas empêché de nous faire quelques petites baignades entre les gouttes, dans l'océan en furie. Ouais parce que le Pacifique, c'est pas de la rigolade. On s'est fait surprendre par la force de quelques vagues. Elles sont grosses, mais c'est pas tant leur taille que leur puissance qui surprend et qui donne l'impression d'être un gros sac de patates.
Les plages quant à elles sont superbes, mais trop souvent construites.
Au milieu de tous ses bâtiments, on a quand même reussi à trouver un petit coin tranquille, à Hastings Point (héhé spéciale dédicace aux landais). Et là on a pu constater que les australiens aiment bien, avant d'aller bosser ou après, venir garer leur voiture face à l'océan et rester quelques minutes là, sans même sortir. C'est un peu étrange. Moi je pense qu'ils en profitent pour fumer quelques gros pétards dans leur bagnole ou passer quelques coups de fils compromettant bien tranquilles.
Le lendemain petit baignade entre Byron Bay et Lennox head (super baignade), puis après-midi à jouer aux échecs ou à tâter l'aquarelle devant l'océan en plein tumulte et un surfeur en pleine débacle.
Puis on a longé la côte un peu plus vers le sud mais on s'est fait surprendre par le mauvais temps. Résultat on dort dans un recoin de route tout boueux.
Toute cette partie de l'état est sous les inondations.
Au petit matin on roule un peu et on se rend compte qu'une fois encore l'heure dans ce nouvel état est différente (certains passent à l'heure d'hiver et d'autres non). On arrive à Kempsey pour voir quelques bâtiments de Glenn Murcutt, dont sa première maison "murcuttienne".
Elle est vraiment paumées, mais Cyril avait passé des plombes à la repérer sur Google earth (merci google earth!), du coup on sait à peu près quelles pistes prendre. Et on la trouve tout au fond d'un champ, sur une petite colline. On s'approche de loin pour voir s'il y a des voitures... pas de voitures! Wéééé! On peut aller la voir de plus près! Et faire plein de photos (entre deux averses)! De loin ça ressemblait à un hangar en tôle, mais de près c'est une bien jolie maison, simple, élégante, et pas du tout en tôle mais en bois (bon ok, le toit est en tôle).
Il y a aussi une petite annexe un peu plus loin au bas de la colline. C'est la maison d'amis. Il y a des fruitiers et des gros arbres entre les deux. Et il y a aussi tout un tas de gros kangourous qu'on a un peu dérangé. On en a observé un aux jumelles, un gros mâle. Nom d'un petit bonhomme en mousse, comment cette bête est taillée!! Faut qu'elle me donne l'adresse de sa salle de sport!
Après avoir bien tourné autour, et une fois Cyril tout content, on est parti se trouver un plage isolée (chose pas facile) pour passer une aprem tranquille. Avant de se garer à quelques mètres de la route pour passer la nuit, on a été faire un petit repérage du visitor center de Kempsey, construit lui aussi par Murcutt. Moi je me suis plus spécialement occupée de repérer les toilettes, et elles sont super, beau boulot Gleglenn! Sans plus de gaz pour se faire cuire quoique ce soit, on s'est servi des barbec électriques publics pour chauffer une casserrole d'eau.. Ca prend une heure.


1: la maison de Kempsey; 2: vers Hastings point


Samedi 4 avril - Currarong - NSW - 18h59 - 173622 kms.

Le lendemain dès le réveil on est d'abord partis s'acheter quelques bouteilles de gaz, et aussi notre deuxième brûleur (le premier a rendu l'âme après deux mois de bons et loyaux services).
Puis en attendant l'ouverture de l'office du tourisme on est allé voir une maison particulière construite elle aussi par Murcutt dans les années 70, mais il y avait du monde alors on a filé.
Une fois le visitor center ouvert, Cyril a fait quelques photos de l'extérieur puis on a payé (si si, et là vous mesurez bien l'implication dont on a fait preuve) l'entrée du petit musée qui occupe la plus grande partie du bâtiment, histoire de voir l'intérieur.
Cyril vous en parlera mieux que moi le jour où il fera un post, vu que moi j'ai pas vraiment le vocabulaire technique pour transcender tout ça. Pour moi ça reste un toit en tôle arrondi posé sur quelques fins poteaux.
Par contre je peux vous parler du petit musée, ma foi assez kitsch, mais on a vraiment bien fait de payer l'entrée. Outre le fait que ça nous a permis d'observer un toit en tôle de l'intérieur, on a pu voir plein de petits objets d'un autre temps. En fait le musée c'est surtout le vide grenier de tous les habitants du coin. On y a vu de vieilles machines et de vieux outils rigolos, comme la machine à affuter les couteaux, qui te permet d'aiguiser plus de trois lames à la fois, des vieux standards téléphoniques, de vieilles machines à laver qui ressemblent à de vieilles barriques, et surtout l'énorme maquette d'une scierie, avec les personnages qui s'animent si t'appuie sur un gros bouton, tout ça grâce à une mécanique complexe et farfelue qui aurait bien plu à Valentin.
Dans la cour du musée, un charmant petit cottage blanc, tout simple, avec tout un bric-à-brac d'objets à l'intérieur, censés nous montrer la vie d'antan.
Vraiment sympa ce petit musée, et au moins il se la raconte pas.
Après notre visite, on a quitté Kempsey et repris la route vers le sud.
Arrêt baignade près de Lake Cathie sur une plage recouverte de gros rochers noirs qui se sont avérer être en fait des conglomérats de sable noir.
Les vagues sont encore une fois très puissantes par ici, et j'ai souvent besoin de l'aide des bras poilus et virils de Cyril pour garder la tête hors de l'eau.
On a vadrouillé un peu plus loin jusqu'à Hallidays Point pour dénicher une autre maison à Cucutt. Tout ce qu'on voit de la route, c'est une façade à louvres fermées perchées sur pilotis. Mais Cyril est parti fureter pour voir la face qui donne sur la côte et l'océan. Et là surprise, un gros mur de briques rouges avec quelques fenêtres éparpillées, histoire de mieux protéger du froid. Cyril était tout emballé.
Après toute cette émotion, on s'est trouvé une autre plage non loin de là, avec davantage de soleil et puis plus tard un coin pour dormir au bord de l'eau, près de la plage pour chiens (toujours plus tranquilles même si les gens sont là plus tôt et même si y a des crottes de chien embusquées dans le sable).
Les australiens aiment les chiens. Ils sont à fond dans le modèle de « la grosse voiture qui va avec la maison pavillonnaire qui va avec le jardin qui va avec le chien ». Ils ont de l'espace alors pourquoi pas...
Au saut du lit, ou plutôt de la voiture, baignade matinale (ça réveille de prendre des grosses vagues dans la gueule) et observation scientifique des « trous-du-cul-gicleurs » (appellation cyrilesque contrôlée), des espèces d'anus greffés aux cailloux qui recrachent l'eau de mer en faisant des jets de 40 à 60cms!
Puis on a poursuivi notre découverte architecturale à Newcastle.
D'abord à l'université avec le bâtiment des Sciences de la vie, fait par 2 archis dont je me souviens plus les noms, massif et avec un impressionnant porte à faux; et pis le bâtiment dédié à la culture aborigène, par les mêmes gars et Leplastrier, très joli avec sa passerelle, sa grande casquette sur le dessus, ses murs en pisé à l'intérieur et ses grandes baies vitrées amovibles.
Puis dans un des quartiers pavillonnaires de la ville, on a cherché une maison de particulier réalisée par Murcutt, mais perdue sur une pente, au milieu d'une fôret d'autres maisons, on a pas vraiment pu la voir.
N'empêche, Newcastle est une ville qui a l'air pas mal, avec des vieux trams, des vieux docs, une vieille gare, de vieilles halles, de vieilles églises, et tout un tas de collines qui plongent dans la mer, peuplées de maisons de styles divers et variés.
C'est dans cet état que sont arrivés les premiers colons, et ça se sent, on voit de plus en plus de constructions qui ont l'air anciennes. Et c'est peut-être étrange, mais ça nous manquait!
Qui dit plus anciennement peuplé dit plein de vieux? Surement, vu qu'il y a des panneaux pour avertir que dans ce coin il y a des vieux qui peuvent traverser. Comme ceux pour les enfants qu'on voit près des écoles, mais avec un vieux et sa canne. Et c'est pas une blague!
De Newcastle on est parti pour Catherine Hill bay, pour passer la soirée et la nuit.
Le lendemain, on a rejoint la Freeway pour traverser Sydney en passant par le centre et le Sydney Harbour Bridge, dont l'accès est payant (ça tu l'apprends au dernier moment), et uniquement via un système électronique apparemment réservé aux abonnés (ça tu l'apprends une fois que t'as traversé le pont). Résultat on va peut-être recevoir une amende de 130 dollars à Perth un jour...
Sydney à l'air d'être une belle ville avec des quartiers bien chouettes et bien vivants. J'ai juste pu apercevoir le fameux Opéra derrière la rambarde du pont. Pas bien grave, la découverte de cette ville là se fera plus tard, quand on reviendra pour s'y installer quelques mois.
Pause déjeuner et backgammon sur la Seven mile beach puis on est encore descendus jusqu'à Currarong, pour dormir près de la plage. Mais avant de dormir, on a pris quelques minutes pour s'épouiller, ou plutôt s'étiquer. Et oui, une petite dizaine de tiques à enlever à la pince à épiler. Cyril s'est pris pour le docteur Maboul avec sa frontale.



1: le cottage; 2&3: université de Kempsey; 4: Hallidays point; 5: la plage au sable noir

Lundi 6 avril – Ben Boyd National Park – NSW – 17h27 – 174005 kms

Les noix de macadamia, c'est super bon! Texture étrange, presque crayeuse, aspect blanchâtre, mais goût subtil et raffiné. Et dans leur coques, elles sont rondes comme des billes.
Ouais mais bon c'est pas tout ça, j'en étais à Currarong...
On a passé la matinée à crapahuter sur les rochers en cherchant des crabous. On en a vu beaucoup de petits, un assez gros, et on en a deviné un énorme dont les pattes oranges dépassaient de sous un caillou.
On a atterri sur un rocher à l'aplomb de la mer et d'énormes vagues, et pis on a finalement retrouvé notre chemin jusqu'au parking, pardon, jusqu'à la chambre.
C'est donc en fin de matinée qu'on a prit la route pour quelques heures et finalement s'arrêter pour boulotter. On avait prévu de pique-niquer sur une belle plage du coté de Durras, mais 2kms avant d'arriver ils réclamaient 7 dollars pour finir la route. Alors bon, vu qu'on sait pas si ça vaut le coup, qu'il semble y avoir beaucoup de monde là-bas, et que la forêt dans laquelle on se trouve est très agréable, on est donc resté là pour casser la croûte, à coté de la machine mangeuse de sous et la soit disant caméra de surveillance qui enregistre le numéro de plaque des méchants contrevenants.
En fin d'aprem, et n'ayant toujours pas réussi à apercevoir la moindre patte de koala, on a filé vers Bingi Bingi, où se trouve la Magney House, encore une baraque à Mumur. Bon, on a pas pu la voir de près parce qu'il y avait plusieurs voitures garées devant. N'empêche, elle est super bien située, sur une petite colline, et le coin est vraiment beau. A 200m il y a un Parc National bien sauvage (les parcs nationaux du pays sont souvent très préservés) avec de magnifiques plages presque désertes (fréquentées que par les gens du coin). Et comme on a pas vu de panneau l'interdisant formellement, bin on campé là.
Le lendemain le temps était très couvert, ce qui ne nous a pas empêché de faire un plouf (surtout Cyril qui aime bien bodysurfer sur ses poils). Puis on est parti à la recherche du soleil en passant par Bega, où on a pu admirer de loin la fabrique de fromage (uhm, les fromages Bega, le meilleur cheddar australien, de grosses briques de plastique enrobées d'un autre plastique).
On traverse des paysages tous vallonnés, avec de vastes prairies vertes. Le temps est comme à notre arrivée dans le pays, ensoleillé mais très froid à l'ombre.
On mange vite fait à Pambula beach et hop on va dans le Ben Boyd National Park pour se baigner sur la long beach! Waouh! Tout ça pour nous! Décidément ici les plages sont vraiment belles. Sauf que les vagues sont encore une fois trop puissantes sans en avoir l'air. Pourtant ici c'est plus le Pacifique, mais la mer de Tasmanie.
Du coup d'abord moi, ensuite Cyril, on s'est fait méchamment ramasser et rouler bouler comme il faut dans la mousse.
Là c'est l'heure de manger, alors bye bye...

1: Bingi Bingi; 2: Currarong; 3: florilège de bestioles

Jeudi 9 avril – Cap Liptrap lookout – VIC – Potentiellement 19h18 - ? kms

Ayant dormi à l'entrée du parc national Ben Boyd, on a eu que quelques kilomètres de piste à faire au matin pour retourner sur la plage. Et c'est même en courant qu'on s'est rendu sur la Sever beach (oui oui, en courant), mais bon, la plage était pas sensas (tout petit espace et eau sans vagues, vu que c'est bien à l'intérieur d'une baie) du coup est reparti sur la Long beach, la même que la veille mais cette fois un kilomètre plus loin. Ca va étonner personne si je dis que le Long beach est longue, et rien que pour nous en cette matinée, alors on a pu faire bronzer nos fesses blanches au nez et à la barbe des petits kangourous bruns dubitatifs.
Quand le soleil a commencé à taper trop fort, on est retournés sur la grosse highway et on a repris notre chemin vers le sud et le Victoria.
Une fois dans le nouvel état, et un peu plus d'une centaine de kilomètres plus loin, on a bivouaqué sur la route qui longe la mer de Tasmanie, entre Marlo et le Cape Conran. Les moustiques australiens semblent être équipés de grosses doudounes polaires dans cette partie du pays, parce que le froid ne leur fait pas peur, et ils sont encore bien nombreux.
Petite balade sur la plage au réveil pis on se casse pour aller voir la langue de sable située entre la mer et le Lac Reeve, la Ninety mile beach. C'est l'histoire de quelques heures, rien à voir avec les distances quotidiennes qu'on parcourait précédemment.
Les paysages ressemblent à ceux du sud de la Western Australia (on est à peu près à la même latitude). De grandes et belles forêts d'eucalyptus et de grandes prairies.
La Ninety mile beach est sympa, avec des trous dans lesquels l'eau t'arrive à la poitrine mais jusqu'où les vagues ne vont pas, du coup pour une fois, je peux nager un peu.
Tout le long de cette étroite bande de sable, il y a une succession d'emplacements de camping où les gens viennent en famille pour passer leur journée à pêcher sans se baigner.
En règle générale, on a pu constater que les australiens ne sont pas vraiment fanas de la baignade. Il y a toujours très peu de gens dans l'eau. On les imaginait vivant au rythme de l'océan mais j'ai surtout l'impression qu'ils aiment bien le regarder depuis leur voiture ou leur véranda. Ou alors promener leur chienchien sur la plage. Ils pêchent dans l'océan beaucoup plus qu'ils ne s'y trempent. Et les surfeurs vous me direz? Bin ils sont pas légion, il y en a parfois quelques uns, le plus souvent ils ont plus de la trentaine, et ils s'agglutinent tous les uns à coté des autres malgré tout cet espace (bin ouais, ils se garent et hop! Ils vont pas se fouler à marcher 100m sur la plage). A Perth il y avait un vent fort incessant, et du coup pas mal de wind/kitesurfeurs.
En fin d'après midi on a continuer notre route en direction de Melbourne, sous un ciel encore une fois magnifique, avec ses gros nuages gris illuminés par les rayons du soleil et qui surplombent un horizon bleu clair.
On dort sur une aire près de Yarram, et le matin suivant on a plus que quelques kilomètres à faire pour arriver au Wilson Promontory, une énorme péninsule, avec à son extrémité, le point le plus au sud de l'Australie.
Et là vous allez pas le croire mais on a même payé 10 dollars pour entrer dans ce Parc National. Et on bien fait. En février dernier un incendie, qui a duré 5 semaines (!), a brûlé une grosse partir de la péninsule; mais ça reste super beau. Voire même ça revêt un charme supplémentaire, parce que ça nous donne l'occasion d'observer la nature qui reprend petit à petit le dessus. Les eucalyptus ont encore des feuilles brûlées et roussies, mais des petites touffes vertes poussent sur leur tronc, et sur certaines espèces les longues feuilles, cramées sur la longueur, poussent vertes à la racine.
Et puis ça nous permet de nous rendre compte qu'en fait les collines sur lesquelles reposent cette végétation ne sont que d'énormes dunes.
On a grimpé jusqu'en haut du Mont Oberon pour avoir une vue panoramique de la péninsule, et de ses multiples petites îles reparties au large. Pis on a été se baigner (bin ouais ça faisait longtemps) dans la seule baie encore ouverte au public. Waouh! L'eau est glacée mais il y a enfin des vagues à ma mesure! De l'eau claire sans gros paquets d'algues! Cyril a même pu nager au milieu du remous des vagues et des bancs de gros poissons.
Sur le parking (qu'on a squatté une bonne partie de l'après midi) on s'est fait assaillir par deux petits perroquets rouges rudement jolis, qui ont bien l'habitude de mendier auprès des inconnus vu qu'ils m'ont sauté sur les genoux sans trop de problèmes.
On a par la même occasion pu observer le cri de guerre des mouettes jalouses. Plutôt effrayant, surtout quand elles sont à 1m et que tu les regardes dans les jumelles quand même. Gonflage de plumes, voûtage de dos et cri horrible sortant d'un cou tendu. Vous avez vu Mel Gibson dans Braveheart? Bin c'est un peu ça.
On aussi maté d'un peu plus près les petit pious pious (ou « pétitous ») qu'on avait déjà vu le matin. Trop marrants ces bestiolos, tous petits, ronds comme des ballons, leur petite queue bleue dressée à la verticale au dessus de leurs fesses. Ils sautillent ultra rapidement et volètent tout pareil.
Après le thé, on a roulé un peu vers le Cap Liptrap et trouvé un super coin dodo, entre le soleil rouge qui se couche sur les prairies et la pleine lune qui illumine la Waratha bay et le Wilson Promontory au loin. Et près d'un gros terrier de wombat...



1: Ben Boyd; 2: Cape Conran; 3: Mont Oberon; 4&5: pioupious; 6&7 : lookout