dimanche 28 juin 2009

jeudi 25 juin 2009

mercredi 24 juin 2009

Marie Short

Chose promise, chose due!
Il y a déjà quelques semaines, et après beaucoup de recherches, j'ai fini par trouver la maison Marie Short de Murcutt. Cette maison est importante dans sa carrière puisque on pourrait dire que c'est la première 100% Murcutt. Du coup je voulais pas la rater.
Elle est bien planquée à 4 heures de route au nord de Sydney, quelques kilomètres à l'intérieur des terres, tout au bout d'une piste et en lisière d'une superbe forêt d'eucalyptus. A proximité d'une ferme, elle est implantée dans un champ en légère pente vers le Sud (attention, ici sud = froid). Il a fallu déloger du champ une bande de kangourous, les plus gros que j'ai jamais vu (entre 1,70 et 1,80 mètres pour les mâles) donc j'avais pas trop envie de me faire charger.
La Marie Short, c'est une maison en bois et tôle construite par tranches et déjà agrandie d'une travée par le passé. La première chose que je remarque, c'est que des réservoirs de récupération d'eau de pluie on été ajoutés aux deux extrémités. La deuxième chose, c'est le bon état dans lequel est la maison. Contrairement au bâtiment du parc du Kakadu dans le nord, cette maison a été bien entretenue même si elle est uniquement utilisée comme maison de vacances par... Murcutt lui même, qui l'a rachetée il y a quelques années. Pas étonnant qu'il en prenne soin...
Du coup je peux aussi jeter un oeil à sa collection de livres de vacances!
D'un point de vue constructif, les détails sont simples et soignés, comme on peut s'y attendre et le voir sur les photos.
Dans l'ensemble donc une maison très simple, très soignée et qui donne envie d'y rester quelques jours à observer les kangourous...



Après avoir racheté la maison, il a construit une petite annexe pour ses invités. C'est fait avec des traverses de voie ferrée récupérées à pas cher. Ca date d'au moins 20 ans plus tard et on voit bien comment ses influences ont évolué.
Si dans le cas de la maison on voit bien l'influence américaine, ici il s'est clairement inspiré de l'architecture japonaise.
C'est juste une grande pièce, chambre/salon/cuisine, avec une petite salle de bain accolée, mais c'est plein de jolis détails, et c'est très bien construit.
J'espère qu'il m'invitera!

lundi 22 juin 2009

Toudidouda mrs Robinson...

Samedi midi, va au bar!

...et joue à "Ou est Charlie?"
Il te faut Canal+ donc un bar. Cela dit, j'incite personne à boire de la bière dés midi.
Avec Juju, on sera quelque part dans la télé.
Au moins comme ça il y aura un grand barbu pour chanter l'hymne...

jeudi 18 juin 2009

C'est bon de rire parfois

Hier je rentrais tranquillement du boulot en bus, lorsque j'ai vu, affiché en grand au pied d'un building, le nom d'une entreprise qui m'a fait bien rigoler...
Tu veux savoir ce que c'est? Clique ici

lundi 15 juin 2009

La Simpson-Lee house de Glenn Murcutt suite

J'ai donc pris le bus aujourd'hui pour aller à la Mitchell Library, la bibliothèque de l'état de Nouvelle Galles du Sud située juste à coté du parlement de l'état.
Françoise Fromonot m'avait dit, quand j'étais allé la voir à Paris, que Murcutt avait fait don d'une grande partie de ses plans à cette bibli et que du coup je pourrais y jeter un oeil.
Ca va donc être l'occasion d'un post qui intéresse personne à part moi et que personne va lire jusqu'au bout.
Après être passé par trois bureaux histoire d'avoir une carte de membre, et après avoir fait mes yeux de chien battu histoire qu'on me file ce que je voulais voir même si j'avais pas de certificat de domicile, le vieux bibliothécaire de la jaquette est remonté de son sous-sol poussiéreux avec trois grands dossiers qui contenaient environ 200 documents. Tout ça pour une seule maison, la Simpson-Lee, que j'étais allé voir il y a deux semaines.
J'ai choisi de commencer par cette maison parce que c'est celle où il s'est le plus pris la tête de toute sa carrière et que je l'avais bien analysée il y a deux ans. Du coup je voulais voir plus en détails tout un tas de trucs.
Les dates d'abord, ça commence en 1988 et c'est construit en 93 seulement, autant dire que c'est long.
Les 130 premiers dessins ce sont plein de croquis plus ou moins à main levée qui correspondent à un avant-projet. Plusieurs implantations et dispositions des espaces se succèdent en quelques semaines. Une fois la forme générale mise en place, jusqu'à un certain niveau de détails (électricité par exemple), il y a une cinquantaine de dessins qui sont le fruit d'un aller-retour entre le client, l'architecte et l'ingénieur. A partir de là, ce ne sont que les détails constructifs qui évoluent et qui s'affinent.
Toutes les échelles sont représentées, du 1/200° pour l'implantation au 1/1° pour les détails d'aménagement de la cuisine par exemple. Tout est dessiné et rien n'est laissé au hasard.
Ca donne un tas de détails intéressants comme le poêle par exemple, qui est enrobé dans une sorte de boite en acier peinte remplie de graviers, ça fait une sorte de gros radiateur. Le tuyau du poêle est doublé pour ne pas se bruler et le tuyau extérieur est percé en haut et en bas histoire de réchauffer encore mieux l'air de la pièce par convection. La chasse d'eau est escamotée dans la salle de bain dans un placard très malin. La piscine d'eau anti-incendie est elle aussi assez bien réfléchie...
Mais bon le truc le plus intéressant dans ces dessins, c'est bien sûr les détails de l'ingénieur. Je m'étais bien pris la tête à essayer de comprendre comment c'était fait en regardant dans les bouquins mais sans grand succès. J'avais bien essayé de comprendre mieux sur place, mais c'était pas évident. Avec toutes les planches de dessins (environ une vingtaine!), tout devient plus clair. La grande question c'est comment les poteaux et les poutres transversales et longitudinales se rencontrent. L'autre question c'est comment la façade avant qui coulisse pour s'ouvrir entièrement est accrochée à l'ossature. La réponse c'est qu'il triche. C'est tout soudé, pré-assemblé au sol ou même parfois en l'air du coup c'est plus facile.
Si je dit qu'il triche c'est parce que tout son projet c'est de remettre à plat la maison Farnsworth de Mies Van der Rohe en la rendant plus simple à construire et plus efficace face aux variations du climat. En quelque sorte de faire une passerelle entre tradition et modernité. C'est exactement ce qu'il fait avec sa première maison 100% pur Murcutt, la Marie Short. C'est comme une Farnsworth allongée enrobée d'une peau plus perméable au climat. Au lieu d'être soudée par soucis d'esthétisme comme la Farnsworth, elle est belle et bien boulonnée avec une attention au détail très intéressante.
Et ben dans le cas de la Simpson Lee, il succombe un peu au même travers de l'esthétisme. Au lieu d'être orienté plein sud, c'est plein est! Au lieu d'être simple et efficace dans la construction, c'est plein de détails uniques et de soudures faites sur place à 5 mètres de haut.
En gros c'est comme de comparer un vieux coucou et un avion de chasse. Est-ce bien nécessaire d'avoir la technologie d'un avion de chasse dans une maison de campagne?
Deux infos pour finir, il semblerait qu'après avoir racheté la Marie Short, il ait aussi racheté celle-là (dixit le vieux bibliothécaire de la jaquette). L'autre info c'est que sur un bout de papier, il a fait une estimation du cout de la maison en reprenant des chiffres de cout d'une maison précédente et en divisant par le nombre de m2. Il arrive à un cout de 1700$AU/m2, soit en ajoutant le prix des aménagements extérieurs, une maison à 388 000$AU en 1989 environ 1,4 millions de francs. Je sais pas comment le dollars a évolué mais ça fait quand même un peu cher!

Je me rends compte que j'ai pas encore mis de photos de la Marie Short, ça va venir...

Quizz flip

Devines combien il y avait de cameras de surveillance dans le bus que j'ai pris pour aller en ville aujourd'hui?

Wéééé, enfin du travail!

vendredi 12 juin 2009

Les joies simples de la thermodynamique!

Victoire!

Pour tout ceux qui rouspètent parce que l'adresse du blog est péte-couilles (merci Julie), il suffit désormais de taper "bouillou boinboin" (merci Amélie) dans google et hop on apparait en premier! Enfin sur mon ordi ça marche...

mardi 9 juin 2009

TROPPO architects

C'est l'heure de faire un petit bilan des trucs d'archi que j'ai été voir jusqu'à présent.
En commençant par Troppo, une agence fondée à Darwin dans le nord avant d'essaimer un peu partout dans le pays.
Darwin possède un climat un peu différent du reste du pays: beaucoup d'humidité et de chaleur pendant deux trois mois autour de noël et le reste du temps chaud et relativement sec. Pour dire les choses plus simplement, c'est tropical. Darwin c'est aussi une histoire particulièrement tourmentée puisque la ville a servi de base arrière aux Américains et aux Australiens pendant la bataille du pacifique lors de la deuxième guerre mondiale. Elle a donc été largement bombardée par les Japonais (voir le magnifique film "Australia" avec Hugh et Nicole). Après ça, la ville a été victime d'un des cyclones les plus violents de l'histoire, le jour de noël 74 : le cyclone Tracy . Plus de 70% de la ville à reconstruire, 20000 sans abris et 30000 déplacés, ça fait beaucoup pour une ville de 49000 habitants...
C'est dans ce contexte que les gars de Troppo ont débarqué d'Adelaïde. Ils ont essayé de développer une architecture adaptée au climat et à la géographie. Ils ne sont pas allé chercher bien loin leurs idées puisque l'architecture locale était fortement influencée par plusieurs vagues d'immigration en provenance d'Asie du sud-est, et plus particulièrement de l'Indonésie qui est juste en face. Ces populations ont emmené avec elles leur savoir faire et ont essayé de les adapter aux ressources et aux règlementations australiennes.
Globalement la typologie développée, c'est une cabane en tôle sur pilotis. Ça permet de vivre au rez de chaussée, à l'ombre de la maison, pendant les périodes chaudes, et de se protéger des inondations, des crapauds et autres serpents en vivant à l'étage. Les murs sont quasiment en papier puisque leur fonction principale est de couper du regard.
D'un point de vue structurel, les efforts à prendre en compte en cas de cyclone sont bien plus importants que ceux générés par la gravité. En d'autres termes, il y a plus de boulot pour accrocher la maison au sol et éviter qu'elle ne s'envole qu'il n'y en a pour qu'elle tienne debout. Concrètement, ça veut dire que c'est des poteaux agrafés à des fondations conséquentes et une structure en acier dimensionnée pour encaisser des efforts en compression et en traction.
Un certain nombre d'éléments typologiques et constructifs sont réutilisés dans plusieurs projets. En premier lieu, la tôle ondulée est omniprésente. Si l'Australie est toute rouge, c'est parce que c'est littéralement plein de fer qui rouille. Presque 20% de la production mondiale de minerai de fer vient d'ici. C'est donc évident de construire en tôle dans le coin. Même avant qu'ils aient commencé à exploiter les mines, ils importaient de la tôle d'ailleurs, histoire de couvrir vite fait des grandes surfaces. L'autre intérêt, c'est que ça peut se démonter et être utilisé ailleurs. En terme de typologie, les pilotis sont récurrents, mais aussi l'arrondi en haut du toit avec une fenêtre sur l'un des cotés histoire de créer une ventilation naturelle. L'utilisation de louvres est aussi récurrente. Des louvres, c'est un peu comme un store vénitien mais en verre.
Bon mais assez de blah blah, des photos.

Coconut Grove:

L'ensemble le plus intéressant c'est celui de Coconut Grove. Malheureusement, je n'ai qu'une photo. D'abord parce que la végétation a trop poussé depuis la construction pour qu'on voit les maisons depuis la rue, ensuite parce qu'il y a des supers photos dans un livre qui ferait un magnifique cadeau de noël, et enfin parce que la proprio de la maison en photo m'a tenu la jambe jusqu'à la tombée de la nuit.











M'enfin grâce à elle , j'ai appris plein de trucs, notamment que la plupart de ses voisins investissaient dans des clim'; que elle, elle en était pas encore là, et que le problème majeur de ces maisons qui ne sont pas éloignées de plus d'une quinzaine de mètres les unes des autres, c'est le bruit. Comme il n'y a pas vraiment de mur très épais, on entend tout ce qui se passe chez les voisins.

Draper house:






































Un exemple du fameux arrondi de toit. A noter aussi, la division de la maison en plusieurs petits pavillons, un autre élément qui revient souvent.


Hazeldine house:

Un peu dans le même genre...
































Type 5:

Plus récemment, ils ont essayé de faire des trucs plus simples et donc plus faciles à reproduire en série.













Thorak cemetery:

Un petit bâtiment de bureau simple et élégant, facile à comprendre.













































Driver houses:


Un ensemble de maisons des années 90 avec un peu trop de clims.














































Darwin convention center:


Une jolie structure pour protéger l'entrée d'une horrible salle de spectacle.





















































Divers trucs intéressants:



























































Et pour fini en beauté...

Rozak house:

Certainement leur bâtiment le plus connu, maintes fois primé et publié, un petit bijou un peu dur à trouver , à 80 kms au sud de Darwin caché dans la forêt sur une petite colline qui surplombe un lac. Certainement la plus jolie maison qu'il m'ait été donné d'approcher (du moins jusqu'à maintenant). Trois espaces différenciés reliés par une plate-forme. On ne sait pas trop où est le dedans, où est le dehors. C'est tout tordu et en même temps tout simple, complètement isolé et en même temps les voisins sont à moins de 400 mètres. Superbe!


jeudi 4 juin 2009

La télé



Tu me crois pas, regarde .

Simpson-Lee house

Pendant que j'étais dans la montagne, j en ai profité pour aller voir une maison de Murcutt sur laquelle j'avai beaucoup bossé ya deux ans. Ca m'a fait tout bizarre de la voir enfin en vrai. Elle s'est pris un arbre sur le coin de la gueule mais quand même c'est du beau boulot.


















Un petit tour chez Ray Trappel.

Hier, je suis allé faire un tour dans la montagne rendre visite à Ray Trappel, un archi/constructeur qui travaille avec des briques de terre-paille. J'ai fini par me faire inviter à diner. Avec sa femme, il se sont construit une chouette maison sur la pente avec un petit bureau pour bosser bien sympa.
Hop je mets quelques photos:


mardi 2 juin 2009

L'Australien




* pour quelques explications, cliquez ici et ici.

lundi 1 juin 2009