Jeudi 12 mars - 57kms à l'ouest de Camboweal, Barkly Highway - NT (plus pour longtemps) - 15h - 167406 kms
On ne pouvait pas quitter la région de Darwin sans aller faire un tour dans le Kakadu National Park, un des hauts lieux touristiques du coin. Surtout que Glenn Murcutt (regardez le lien, c'est Cyril qui a fait l'article) associé à l'agence Troppo et à Stephen Dobson (le constructeur en terre que Cyril a rencontré à Perth), y a construit le Bowali visitor center.
Malheureusement, en cette période de mousson la plupart des routes sont fermées. Pas étonnant vu que le Parc est sur l'embouchure de plusieurs grosses rivières qui, en cette saison humide, débordent de partout et transforment le tout en énorme marécage.
Dans ce décor, pas étonnant non plus de voir plein de panneaux d'avertissement interdisant l'approche des abords de l'eau, car les cocodiles ont déjà mangé plein de gens. J'ai d'ailleurs appris quelques petits trucs sur les dites bestioles. Et attention, ne confondez pas avec les alligators, y en a pas dans le pays, même si plusieurs rivières portent ce nom (erreur due à la méprise des colons). Ceux qui sont le plus dangereux, et qui peuvent mesurer plus de 6m, ce sont les cocodiles d'estuaire (d'eau salée). Ils sont parait-il très agressifs. Alors que les "freshwater" cocodiles (d'eau douce) sont plus petits et plus timides.
Arrivés au Bowali visitor center à la tombée de la nuit, on a juste repéré les lieux avant de partir en chasse d'un lieu pour dormir. Y a pas trop le choix dans les parcs nationaux, alors on a filé vers les aires de camping autorisées. Seulement voilà, elles étaient fermées à cause des pluies. Donc on a roulé et roulé, fait demi tour et roulé encore, jusqu'à parvenir à trouver une place sur un parking près du Nourlangie Rock (mais il faut dire Burrunggui, parce que Nourlangie c'est pas une désignation correcte pour les aborigènes), même si c'était censé être fermé pour la nuit. Plutôt bonne nuit, étonnement moins chaude que nos dernières nuits passées dans la voiture. Mais le plus étonnant c'était les bruits de cette jungle : des cris d'oiseaux étranges (y en a un on dirait un singe), des bruits de branches qu'on remue, et le vol d'énormes chauves-souris (80cm d'envergure environ, tellement grosses que je pouvais les voir voler dans la nuit sans mes lunettes!),en contre-jour d'une lune super lumineuse.
Le lendemain on a marché sur le rocher au pied duquel on avait dormi. Une montée de juste quelques minutes et quelques mètres, à 7h du matin, mais on s'est quand même retrouvé avec les vêtements littéralement (c'est pas pour rigoler) trempés par la sueur. Peu importe, on a poussé jusqu'au Burrunggui Rock pour observer quelques grottes ornées de peintures aborigènes. Il reste très peu de ces peintures en bon état à cause de cette foutue humidité, pourtant il y a plus de 5000 sites avec des peintures rupestres dans le parc (!), mais ce qui reste est bien joli, notamment la représentation de tout un tas d'aborigènes dansant (si tout se passe bien il y a une petite photo).
Après cette petite balade on est reparti au Bowali visitor center pour que Cyril fasse quelques photos et pour mieux observer le bâtiment. Il est très agréable, avec de vastes espaces ouverts sur lesquels s'agencent les bureaux, les toilettes, le café, la boutique, une salle de projection et une salle d'exposition. L'expo était un peu bordélique, l'éclairage était un peu pourri dans l'ensemble, et le bâtiment pourrait être mieux entretenu vu sa qualité d'origine.
La visite finie, on est sorti du parc (209kms pour sortir quand même!).
Et alors que j'écris ces mots, ça y est on est passé dans le Queensland!! Et oups, y a une averse devant nous, qui nous attend gentiment. Pourtant le panneau annonçait "the sunshine state"...
Petite parenthèse aussi pour parler de notre recherche d'ossements. Et oui si vous vous souvenez bien on avait une vertèbre de je-sais-pas-trop-quoi accrochée au rétro de la twingo en France, alors ici on cherche un truc à la mesure de notre mitsu-mitsu. On pense à un beau crâne de vache a mettre sur le pare-bluffe. Et comme par hasard, on a croisé un squelette de vache tout blanchi l'autre jour, mais y avait pas le crâne alors Cyril a pris une vertèbre. Mais malgré le fait qu'elle soit toute blanche, bin elle puait la charogne, alors après avoir fair 200m on l'a jetée, avant qu'elle ne parfume toute la voiture. On cherche encore...
Mais pour en revenir à notre périple, après avoir quitté le Kakadu Park, on a pris la route vers le Sud! Mais avant de s'engager dans le désert, petit arret à Edith Falls, au nord de Katherine. 19kms de détour pour se baigner dans une belle cacade!! Wééééé... ouais... sauf que l'immense bassin de 70m de long est fermé... à cause des croco pardi! Foutus cocodiles! Non seulement ils nous gâchent nos baignades mais en plus ils montrent même pas le bout de leur... du truc qui leur sert de nez. J'aimerais bien en voir quelques uns (depuis la voiture).
Tant pis, on redémarre mitsu-mitsu et la clim qui va avec (ouais c'est décidé, pour cette partie là du voyage, et vu que ça nous fait pas consommer beaucoup plus, on se met au frais). Et là, c'est des centaines et des centaines de kilomètres sans s'arrêter, vu qu'il n'y a rien à voir. Jusqu'au moment où il faut s'arrêter pour dormir. On avait repéré une aire (et y en a pas beaucoup dans le coin) sur notre carte, mais manque de pot, elle se situe pile poil à 2kms à peine d'un beau bushfire (un incendie pas contrôlé du tout). Moué, on a hésité, on a mangé là, et pis on a quand même décidé de rouler quelques kilomètres de plus dans la nuit, malgré le fait que ça soit déconseillé, vu que les animaux sauvages sortent à ce moment là et qu'on les voit moins (forcément). Malgré le fait aussi que parmi les animaux sauvages de ce coin là il y ai des chameaux (c'est gros un chameau), qu'on a pas vu mais qu'on a bien entendu grogner autour de l'aire sur laquelle on a mangé.
On a finalement trouvé un petit coin de terre pour passer la nuit, et j'ai même eu froid, chouette!
Le lendemain, c'est-à-dire ce matin, on a encore roulé sans s'arrêter (sauf pour manger, une superbe salade concombre/thon/pois chiches/mouches). Encore rien à voir. On a croisé une Police Station perdue au milieu de nulle part et un flic posté au bord de la route dans sa voiture climatisée. Il nous a arrêté, histoire de vérifier permis de conduire et... taux d'alcoolémie. On s'en est bien sorti. Le pauvre comme il devait se faire chier...
Là on va peut-être continuer de s'écouter Harry Potter en anglais et en audiobook. On en est au début du 2ème livre, et y en a 6, de quoi nous occuper. Le gars qui lit ça est vraiment très fort!
Oups on vient juste de croiser un énorme serpent écrasé sur le bord de la route... 12cm de diamètre au moins!
1, 2 & 3 : Bowali Visitor center; 4: des gros cailloux; 5 & 6: des gros cailloux peints; 7: Burrunggui (Nourlangie) rock
Dimanche 15 mars - Bramston beach - QLD - 12h36 - 169024kms
Après notre 1ère nuit dans Queensland, passée sur une énième aire de repos d'highway, on a roulé toute la journée (sur une des routes les plus pourries que j'ai jamais vue, pleine de creux, de bosses, et de trous, qu'on aurait dit de la pâte à modeler), soit 7h30 avec une pause rapide à midi. Ce qui nous a permis d'arriver à 220 kms de la côte Est avant que la nuit ne tombe. Et là, quel plaisir de trouver cette aire! Avec un large recoin derrière des arbres pour planter la tente, et surtout un joli ruisseau qui coulait à coté! Baignade lavage et dormage agréable, sans trop de moumous!! Wééé! Et même...on s'est gelé!!
Le lendemain au réveil on a pris tout notre temps pour remettre le moteur en route, direction, la plage, et plus précisément.... la mer de corail!!!
On arrive à Townsville sur midi, on se ravitaille et on file tout droit vers Saunders beach... mouais, on nous a menti, c'est pas comme sur les photos, mer de corail mes fesses! L'eau est toute cacateuse (entendez par là qu'elle est marron avec plein de cagaillous qui flottent au bord) et pis c'est tout plat (ça on s'y attendait un peu, vu qu'il y a la Grande barrière de corail pas loin qui stoppe les vagues).
Sinon il y a bien des cocotiers, et ça c'est super! Non pas parce que ça fait comme sur les cartes postales, mais parce que les noix de coco c'est miam miam (yummy! comme ils disent ici)
Il y a aussi des gros figuiers dont les branches, qui s'avancent sur le plage, font des parasols naturels. C'est joli.
On a poussé jusqu'à la plage de Rollingstone pour voir. C'était la même chose. On en a profité pour faire une petite partie de pétanque avec des noix de coco. Mais on a aussi découvert la terrible réalité : il y a des endroits pour se baigner, ceux qui sont délimités par des filets de protection. Protection contre quoi? Pas les crocos nan... cette fois c'est contre les très très méchantes méduses tueuses! Je plaisante pas, elles sont mortelles paraît-il. On le sait parce qu'une gentille dame en combinaison (bin ouais, faut bien ça au cas où les terribles méduses sauteraient par dessus le filet) nous a dit que c'était pas très prudent de faire du rodéo sur les gros boudins flotteurs qui tiennent les filets. D'abord c'est pas moi c'est Cyril!
Bref, après ça on a décidé de remonter un peu vers le nord histoire de ne plus être en face des îles qui sont au large, en se disant que, peut-être, l'eau serait moins moche. Bin en fait on se trompait. Y a eu un cyclone pas très loin de là une semaine avant, et ça a du bien remuer la mer.
Donc on zappe vite fait les coins genre Mission beach et Bingil bay, très construits et avec écrit « no camping » partout.
On tente notre chance vers l'intérieur des terres et le Paluma Range, en se disant qu'une cacade serait la bienvenue. L'endroit est très couru, c'est là que les adolescents draguent, les garçons gonflant leur poitrail glabre et s'amusant à se jeter des cailloux et les filles s'allongeant dans l'eau pour faire ressortir leur fessiers. C'était rigolo anthropologiquement parlant.
A la nuit tombante on se trouve un coin bien romantique pour dormir : le parking des employés d'une centrale électrique.
Le lendemain on reprend la route sous la pluie, en direction de la Etty Bay. Et là, on trouve une plage sympa! Avec quelques vagues (ouais bon, des vaguelettes dirait Cyril) et une eau plutôt claire. Je me dis surtout que c'est le matin, quand la marée est haute, que la mer devient jolie. C'est tôt et du coup il n'y a personne ou presque, et le soleil est encore derrière les nuages gris. Après une bonne baignade dans l'eau salée, il nous fallait un rinçage à l'eau claire : les Josephine Fall.
Au pied du mont Bartle frere, qui se trouve être le plus haut sommet du Queensland (culminant à 1622m), on a eu la surprise de trouver une gigantesque triple cacade!! Genre Beyssac (avec un peu le même caillou),mais en beaucoup plus gros! On a bien pris plaisir à faire le toboggan sur ces énormes cailloux lisses et à tomber dans l'eau toute fraîche de ce large bassin! Et vu qu'il était tôt et qu'il faisait tout gris, bin on était tous seuls à se baigner!
Comme Beyssac si on veut, étant donné que c'est dans la jungle. Darwin avait un aspect tropical, mais restait encore bien sec comparé à la végétation qu'il y a ici! Entre les plantations de canne à sucre et de bananiers, la jungle tropicale (la rainforest en anglais, et c'est plus parlant), avec ses lianes, ses arbres et leurs racines luisantes d'humidité, recouvert d'un manteau de plantes grimpantes plus ou moins parasites. Et dans tout ça tu sais plus vraiment qui est quoi tellement tout s'entremêle. Sans compter que tu vois plus le ciel ou l'horizon. Les gars ont vraiment du galérer à débroussailler tout ça pour en faire des champs!
Et au loin le mont Bartle frere se découpe dans le ciel, tout en gardant toujours sa tête dans une espèce de brume tropicale. Y a une randonnée qui monte là haut, et elle semble avoir bien intéressé Cyril.
Au niveau de la cacade, le climat est sensiblement différent, il y fait vraiment plus frais et il pleut 250 jours par an, du coup la végétation change aussi, et c'est celle que tu trouves plus en altitude normalement.
Et j'allais oublier de vous parler des Cassowaries... Nan parce qu'ils nous ont gonflé avec leur bestioles : des panneaux tous les 200m, comme quoi faut rouler très très doucement, parce qu'on a vu des cassowaries traverser ici y a deux jours, et comme on aime nos cassowaries faut faire très attention. Ouais bin résultat on en a pas vu un seul, de cassowary! Alors si vous me demandez « kesseusé? » je vais faire comme vous et aller voir là.
1: Le mont Pyramid; 2, 3 & 4: Josephine falls; 5: Sisi va chercher du travail
Mardi 17 mars – Alligator Creek campsite – QLD - coucher du soleil - 169830kms
Après une petite après midi gladouille à Bramston beach (non pas que la plage soit géniale, mais y a des douches à proximité, des cocotiers, de l'ombre et du vent frais), on est remonté jusqu'à la Behana gorge. Quoi de mieux pour finir la journée que 3,2kms (aller) de marche? De la marche sur une succession de cotes et de descentes! Quand tu crois (tu espères) que derrière la montée tu atteints ton but, et bin non, y a une autre gigantesque cote dont tu ne vois même pas le sommet. Bref, on a pas été jusqu'au bout, alors qu'on devait vraiment pas être loin. On s'en fiche, on a quand même vu la rivière et le début de la gorge (Cyril a même trempé ses fesses). Et pis on a aussi vu qu'il y avait plein plein d'araignées dont le corps faisait bien 5cm a lui tout seul. Je concède volontiers à Cyril qu'elles étaient jolies dans un certain sens... n'empêche je préfère pas trop les regarder de près.
On a dormi là, sur l'espace qui sert de parking, peinards et au frais, et sans moutiks.
Le lendemain, départ aux aurores pour Cairns. On y est passé, et pis on s'est pas arrêtés, vu qu'il était sensé être seulement 7h30 et que selon mes calculs on était sensés être dimanche. Pour un jour du seigneur, y avait quand même un peu trop de voitures sur la route et d'écoliers en uniformes aux arrêts de bus. En fait mes calculs étaient faux, on était lundi 16 et pas dimanche 14. Je sais pas comment je me suis débrouillée, j'ai laissé échapper 2 jours. Ca m'a laissée perplexe, mais je les ai quand même retrouvé à force de remue méninge.
Nous voilà essayant de trouver une belle plage au nord de Cairns. Seulement, à l'image de Trinity beach, c'est très construit (des quartiers résidentiels appelés « estate ») et plein de retraités en train de faire leur sport matinal, alors bof bof. En plus l'eau est encore cacateuse.
On est donc reparti à la recherche d'un truc plus intéressant. On a longé la côte vers Mossman et tout une partie était vraiment jolie, avec de grandes plages d'eau claire, des cocotiers, et juste ce qu'il faut de rochers. Mais avec en tête qu'un méduse peut nous voler notre sac à main à tout moment, on en a pas vraiment profité.
On est monté jusqu'à la Mossman Gorge, pas exceptionnelle si ce n'est qu'on a appris qu'il y a des grenouilles qui ont une bouche qui fait la moitié de leur corps. Et puis c'est le début du Cape York, immense péninsule isolée du reste de l'état, réserve occupée par les communautés indigènes. Ca doit être bien joli et bien préservé pour le coup, mais comme on a pas des têtes d'aborigènes, bin on peut pas entrer sans autorisation. Et d'ailleurs si t'arrives à avoir une autorisation, y a des panneaux qui te rappellent bien qu'il est interdit de leur amener de l'alcool ou de la pornographie.
Bref après tout ça on est quand même redescendu à Cairns pour envoyer un mail de confirmation à notre prochain couchsurfer à Brisbane. Pas difficile de trouver internet dans cette ville ultra touristique aux allures de Disneyland (ou du moins l'image que je m'en fait vu que j'y suis jamais allée).
Une fois le mail envoyé, hop nous voilà reparti, cette fois vers les hauteurs, les plateaux situés au-dessus des massifs qui bordent la côte. Petite pause à midi près d'une charmante rivière dans laquelle Cyril a cherché de l'or (dois-je vraiment préciser qu'il n'a rien trouvé?). Cette région est bourrée de rivières et ruisseaux, et on a même vu la Sorensen creek hihihi
Et puis waouh!!!!!! Une vraie route de montagne!!!! Mitsu mitsu avec sa boîte automatique a bien assurée. Génial d'arriver là-haut! Étonnant, tellement c'est différent d'en bas! L'aubrac, mais en plus vallonné, et avec des fougères géantes.
Les fougères géantes, je les kiffe grave! Elles font la taille d'un arbre, et ont un « tronc » tout droit avec au sommet une espèce de parasol de feuilles (des feuilles de fougères, sauf qu'elles sont énormes), et au centre les nouvelles feuilles font des jolies spirales qui se dressent sur le dessus.
Y en a partout!
On est passé voir les 2 lacs volcaniques (Barrine et Eacham), mais ils étaient sur-aménagés, avec des escaliers qui descendent dans l'eau pour que les gens puissent se baigner. Et du coup, bin les gens viennent en masse se baigner.
On a dormi à un croisement, cachés derrière des tas de graviers. Fenêtres fermées toute la nuit pour la première fois tellement il a fait frais!
Au réveil, c'est parti pour le tour des cacades! D'abord la plus large d'Australie (Millstream fall), rien que ça, mais je saurais pas vous dire combien elle mesure. Puis Milla Milla et Ellinjaa falls, toutes deux assez impressionnantes. Et là encore, elles dégagent tellement de fraicheur que les plantes alentours sont différentes, et que je ne me suis trempé que les fesses!
On est ensuite redescendus jusqu'à Townsville (où on a pas trouvé de carte de l'état digne de ce nom! A croire qu'ils sont pas foutus d'avoir une carte avec toutes les routes). Sur la route on a croisé une machine toute bizarre, sans doute une machine à ramasser la canne à sucre, on se serait cru dans star wars : le conducteur se trouvait à 4m de haut dans son habitacle, perché sur trois pattes à roues (Cyril me dit que c'est comme une machine à ramasser le raisin, mais en plus haut et avec trois pattes au lieu de deux, moi je rajoute que ça ressemble à la voiture de l'inspecteur gadget).
Puis arrêt à Alligator Creek pour passer la nuit, au milieu de dindons sauvages qui dorment dans les arbres, et de petits kangourous bruns tous mignons.
1 & 2 : les fougères géantes; 3 & 4 : deux grands pins vus au Barrine Lake; 5: Millstream falls; 6 & 7: cacades diverses; 8: le piti kangourou brun (the cute one)
Jeudi 19 mars – Quelque part entre Mackay et Savina – QLD – 18h02 – 170420 kms
Hier, après avoir passé une super nuit bien tranquille au camping du Parc National d'Alligator Creek, au frais sous notre tente (et sous les dindons), on a pris tout notre temps pour décoller. Pour une fois, on avait pas à s'inquiéter de déguerpir avant que quelqu'un n'arrive. On s'est levés tôt quand même, en même temps que les dindons. Faut dire que leur cri ressemble à un rot, alors c'est pas très discret.
Après avoir trainassé une ou deux heures, et s'être occupé un peu de notre attirail, on a marché jusqu'à la rivière, les yeux grands ouverts pour essayer de voir les gros goannas (des varans) dont nous avait parlé la Ranger, en nous disant qu'ils fallait regarder dans les arbres.
On a rien vu.
Mais sur le retour de notre baignade, alors qu'on cherché plus vraiment, tout d'un coup on a entendu un gros bruit de feuilles au pied d'un arbre, et hop un gros goanna s'est mis à grimper dessus! On voit que ses pattes vu qu'il prend soin de se mettre sur l'autre face du tronc. Alors bin évidemment on tourne autour du tronc, et lui évidemment il fait même chose. Seulement nous on est deux, alors quand on se met chacun d'un coté (et surtout quand il arrive à une hauteur telle qu'il sait qu'il ne risque plus rien) il stoppe et reste immobile, espérant sans doute que s'il bouge plus on va l'oublier. C'est vrai que les motifs sur sa peau se fondent bien avec les écorces brunes du tronc, mais bon nous on a bien envie de l'observer un peu. Il est assez grand (plus grand que Cyril) et vraiment beau, et vous pouvez voir ça sur les photos.
On le laisse finalement tranquille et on retrouve mitsu mitsu pour quitter le parc. Direction Bowen, et plus précisément Horseshoe bay beach, belle plage avec des gros cailloux et de l'eau claire, quelques vagues. Et puis Queens beach pour manger et faire la sieste.
Pour trouver où passer la nuit, on part vers Proserpine et Airlie beach, mais en chemin il se met à pleuvoir averse (et c'est parti pour durer), et une fois arrivés là-bas il s'avère que le coin est très peuplé et très construit. Impossible de trouver un petit coin sympa et au sec pour dormir.
Bon deux options s'offrent à nous : dormir sur un parking de supermarché sous la pluie, ou se trouver un hôtel.
Je dois ajouter à ça que notre état de fatigue était assez avancé, étant donné l'ingestion de tomates en boîte moisies (rouillées serait plus adéquat) qui nos ont bien détruit l'estomac. (vous le croyez vous, des conserves qui ont tournées? Et pourtant!).
Résultat, on atterri dans un hôtel plutôt glauque dans la nuit et sous la pluie (moins glauque au petit jour), qui ressemble à une espèce d'hôtel de western, avec un bar saloon en bas (qui fleure bon la bière et où on trouve parfois des rangée de machines à sous) et des chambres à l'étage, entourées par des corridors couverts et des balcons. A l'arrière, trois aborigènes se faisaient servir de l'alcool en douce, surement parce qu'on a pas le droit de leur servir au bar.
Bon l'avantage c'est qu'on a la télé, et qu'on peut suivre les dernières pertes de poids des candidats de Biggest loser couple, pour ensuite voir des fermiers body buildés choisir leur future femme parmi deux filles des villes en mini-short et chapeau de cowboy! Vive la télé australienne!
Et puis ce matin, après avoir maté les infos françaises sur SBS et constaté que je devrais être en train de faire grève en ce moment même (je fais grève à ma façon quoi), bin on est partis voir le Cape Hillsborough pour y passer l'aprem, se baigner dans la belle plage et observer les « oiseaux touffus à grosses tête » comme je les appelle (en fait c'est des Kookaburras), qui passent leur journée à se faire des orgies de gros vers de terre. Je sais pas comment ils font pour les voir, mais ils se mettent sur un poteau ou une branche et toutes les 2 minutes ils plongent pour planter leur énorme bec dans la terre, en sortir un ver, le secouent pour enlever la terre (ou les assommer, je sais pas trop), et pis miam! J'avoue que j'aime beaucoup ces gros pioupious.
Et là Cyril veut que je vienne lui dire si ça se voit qu'il a nettoyé le moteur, alors je file avant qu'il fasse nuit.
1: un goanna pendu au plafond; 2: Horseshoe bay; 3: Les touffus à grosse tête
Samedi 21 mars – Eurimbula National Park – QLD – 14h41 – 171141 kms.
Ca y est! On est repassé sous le Tropique du Capricorne, et on a quitté la Grande barrière de corail!! Et non, on a pas été la voir. Faut dire qu'elle est quand même à 100-200 kms au large, alors on a bien pensé mettre nos masques et nos tubas et nager jusque là-bas, mais on s'est dit que ça faisait quand même un peu loin. Et si je suis si contente qu'elle soit plus en face, c'est parce que je me dis qu'on va enfin pouvoir avoir quelques vagues et quelques jolies plageounettes. Et pit-être même qu'il n'y aura plus de méduses!
Hier au réveil on a roulé jusqu'à la Carmilla beach, où j'ai pu voir le plus gros moutik de la création (d'ailleurs au début je croyais que c'était une araignée), de la taille d'une pièce de 1 euro!
Puis on est redescendus le long de l'A1 vers Yeppoon.
Sur la route on a vu un amas d'arbres morts sur lesquels dormaient tranquillement la plus grosse concentration de chauves-souris que j'ai jamais vue. Les arbres étaient noirs!
On a aussi enfin vu un panneau annonçant que des koalas habitent dans le coin!!! Mais bon, j'ai eu beau regardé à droite et à gauche, j'en ai pas vu.
Mais par contre il n'y a plus de termitières, les dernières qu'on avait vu formaient une espèce de forêt au milieu de la forêt, aux alentours de Katherine.
On est allé se chercher un endroit près de la plage de la Rosslyn Bay, histoire de manger un bout. On a passé l'aprem là, à glandouiller.
Puis re-vroum vroum en fin d'aprem pour se trouver un endroit où dormir. C'est chose faite sur un recoin de route, bien à l'écart, bien tranquilles. Ca faisait longtemps : une cinquantaine de moustiques collés à ma fenêtre. Très bonne nuit cependant, et au réveil on descend encore quelques kilomètres et on atterri à Round hill head, petite pointe qui nous a enfin permis de voir plein de vagues! Et là on est en face de la pointe à camper dans un Parc National bourré de gros goannas! Wéé, ils sont trop chouettes ces gros lézards!
1: le ciel australien
Mardi 24 mars – Parc près du 45 William Terrace,Brisbane, QLD – Environ 18h – Je sais pas combien de kms.
On s'était dit qu'on passerait bien 2 nuits dans ce Parc à camper, parce qu'il est bien tranquille et bien isolé (14kms de piste à rouler à 10kms/h), mais après s'être fait emmerder toute l'aprem, toute la nuit et toute la matinée par les « bébés moutiks », bon on on a décidé de plutôt de casser.
On est allé à Bundaberg (là où il font leur rhum national), juste en face de Frazer Island (tu peux acheter un permis et une traversée au ranger pour y aller avec ton 4x4 et t'amuser dans les dunes), puis on pris la direction de Burnett Heads, mais comme on a croisé un panneau indiquant « Mon Repos Beach » non loin de là, ça nous a tenté et on y est allé.
On a bien fait, belle plage! Enfin! Pleine de vagues! Quelques surfers. On a passé une bonne partie de l'aprem là. Et puis on a finalement rallumé le moteur pour descendre jusqu'en dessous de Maryborough, passer à Poona et voir tout un tas de kangourous courir, pour atterrir dans une gigantesque forêt de pins (une forêt d'état, plantée pour être utilisée dans la construction ou autre), dans un petit chemin forestier bien à l'écart.
Le jour suivant on est allé voir la Rainbow beach, qui porte bien son nom puisqu'on y a vu un bel arc-en-ciel. Très belle plage, très remuante, et haut lieu d'expression de l'esprit et la culture surf du pays.
On a continué notre descente vers Brisbane en passant par les Glass House Mountains (appelées comme ça par Cook parce qu'elles lui rappelaient les fourneaux à verre anglais) : des pics rocailleux de 150m à 300m de haut, qui émergent du sol. Impossible de dormir par là, alors on s'est écarté de la côte et on a dormi sur une aire de repos d'highway (les highways ici c'est comme les nationales chez nous, rien à voir avec les autoroutes).
Le lendemain on est allé voir la Bribie Island, pour constater qu'elle est ultra-construite, puis Recliffe (même chose), pour finalement aller flâner dans les rues de Brisbane. Et quel changement! Une grosse ville! Avec des voitures partout, des ponts des échangeurs, des feux, des bus. La Brisbane river passe au milieu, avec ses bateaux et ses ponts. Une université bien placée, au centre près du Jardin Botanique, les musées sur la rive d'en face. Une rue piétonne bondée et pleine de galeries marchandes.
On s'est fait un ciné (pas cher, 9 euros pour 2!) dans un gros complexe, pour aller voir Watchmen. 2H40 de gros bruit (ils sont oufs ces australiens, ils doivent avoir les oreilles complètement niquées à force de toujours mettre le son à balle... ils ont surement pas les même législations qu'en France)... Ça donne surtout envie de lire la bd.
On a fini l'aprem à la Bibliothèque, pour constater qu'ils ont tout un tas de revues diverses et variées du genre Ok podium, ou FHM et voire même pire (ouais de celles avec des des filles qui montrent leur seins).
Vers 18h, Steven nous a accueilli dans sa maison, où logent déjà un autre couple de Couchsurfers allemands. Tout le monde à l'air très sympa, et la maison est encore plus sympa! Sur 6 pilotis, une baraque en bois avec des fenêtres tout le long des parois, du plancher, une vaste terrasse, et un jardin à l'arrière. Le pied!
1: Glass House moutains; 2: kangourous
2 commentaires:
seigneur, ils vont jamais vouloir revenir à beyssac...avec ses flaques d'eau et ses bêtes hirondelles...
et le rendes-vous avec murcutt, c'est pour quand ?
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