mardi 27 octobre 2009

Finie la vadrouille!

Bon bin voilà, on est reviendus hier de notre petit tour de l'île.
Le Zivio nous accueille encore quelques nuits à son bord, mais on va essayer de varier un peu les plaisirs et de trouver quelques hôtes bienveillants à terre, histoire de faciliter un peu notre (future) recherche d'emploi...
Premier constat après ces 2 semaines d'autostop : ici, faire du pouce c'est super facile!
Parfois t'as même pas besoin de lever le pouce pour que quelqu'un s'arrête...
Ok y a quand même quelques routes plus désertes (passage de col, route à horaires) où il faut parfois attendre plusieurs heures qu'une voiture qui va au bon endroit passe. Mais quand elle passe, c'est presque sûr qu'elle s'arrête.
Et puis sur ces routes là, c'est les gens qui ne vont pas dans le bon sens qui s'arrétent (voire font demi tour), histoire de te donner quelques conseils, de s'informer si tu vas bien, ou même de t'offrir une boisson gazeuse.
Ca nous a aussi donné l'occasion de découvrir différent points de vue sur l'île, d'apprendre pas mal de choses sur sa société ou son histoire (ouhla sujet complexe et tendu!), et de croiser la route de personnages parfois bien rigolos et bien sympas (on s'est quand même fait offrire un demi cochon cuit au feu de bois!!!).
Deuxième constat : l'île est (foutrement) belle!
Surtout la côte est, où la végétation est foisonnante, et qui reste pas mal sauvage. On trouve juste quelques villages (et quand je dis village je suis gentille : une poste, un magasin en tôle et un emplacement pour le marché communal où les femmes des tribus viennent surtout pour bavarder et s'échanger quelques légumes), et tout un tas de tribus qui vivent pour la plupart en autarcie de leurs petites exploitations (ils arrondissent parfois leurs fins de mois en gérant des campings). Et ça n'a rien à voir avec les exploitations australiennes qui demandent parfois un jour en bagnole pour en faire le tour! Ici les jardins se mélangent à la flore sauvage. Des bananiers, des ignames, des taros, des papayiers, de pieds de litchis, des manguiers, des arbres à pins... et les noix de coco, c'est pour les cochons.
Mais il y a aussi les mines de nickel, qui devisagent les montagnes de l'île. La Nouvelle Calédonie produit 20% du nickel mondial. Autant dire qu'énormement de gens travaillent dans les mines.
Partout les sommets sont grignotés et puis ils sont laissés tels quels quand le filon n'est pas trouvé ou épuisé. Menfin depuis peu la société minière est obligée de replanter quand elle quitte un site.
Et puis il y a aussi les incendies volontaires, dont se plaignent tous les locaux (surtout qu'il n'y a pas de pompiers dans les villages, alors on attend ou on prend la machette, et si jamais le feu s'approche trop du collège, et bin l'hélico d'apocalypse now débarque avec ses quelques m3 de flotte). D'ailleurs un d'entre eux n'est pas passé bien loin de notre camping. Cyril l'a guetté toute la nuit emmitouflé dans sa couette. La fumée et les cendres ont volé partout dans l'air toute la journée.
Enfin bon voilà les première impressions...
Là commence la partie la moins rigolote : trouver du taf (menfin vu les loyers ici, on se demande si c'est vraiment rentable de se fouler à travailler :-) )

3 commentaires:

Anonyme a dit…

magnifique...qui c'est qui a fait le machin tjibaou ?
j'aime beaucoup la photo de "julie à bord" et puis j'aime beaucoup le néologisme "dévisager"...inutile de vous souhaiter bon courage ! c'est nous qui allons affronter l'hiver !

Unknown a dit…

Elles sont belles vos photos !!
c'est quoi les grosses structures que l'on voit sur 4 photos d'affilées ??

et surtout : ils sont comment alors ces kanaks ??

julie a dit…

La grosse sculpture c'est le centre culturel Jean-Marie Tjibaou réalisé par môsieur Renzo Piano...